Le 16 octobre 2025, un cortège silencieux de soignants a défilé dans les rues de Tours pour protester contre la situation alarmante de la psychiatrie publique. Cette mobilisation met en lumière les défis auxquels est confronté le CHU de Tours, notamment la suppression de lits et le manque de personnel soignant.
Sommaire
- Une mobilisation silencieuse pour alerter sur la situation
- La suppression de lits et le manque de personnel : des enjeux cruciaux
- Les conséquences sur la qualité des soins et la sécurité des patients
- Les revendications des soignants : embauches et réouverture des lits
- La position de la direction du CHU de Tours
- Les défis de l’attractivité de la psychiatrie en France
- Les perspectives d’avenir pour la psychiatrie à Tours
- Un avenir incertain pour la psychiatrie publique à Tours
Une mobilisation silencieuse pour alerter sur la situation
Ce jeudi 16 octobre, à 15h, un cortège silencieux a pris son départ depuis la Place Jean Jaurès, rassemblant des soignants en blouse blanche et pantalon noir. Cette initiative, portée par les syndicats du CHU de Tours, visait à dénoncer « le décès de la psychiatrie publique » au sein de l’établissement. Alors qu’un nouveau bâtiment de psychiatrie est en construction sur le site du Nouvel Hôpital Trousseau de Chambray-lès-Tours, des tensions internes ont émergé, conduisant à une grève pour exiger davantage de personnel.
La suppression de lits et le manque de personnel : des enjeux cruciaux
Le syndicat FO a exprimé sa préoccupation quant à la suppression de 84 lits, 57 postes d’infirmiers et 15 postes d’aides-soignantes. « La situation dans les services est devenue intenable : nous ne pouvons plus prendre soin de nos patients dans des conditions dignes », a-t-il déploré. Cette réduction des capacités d’accueil soulève des questions sur la qualité des soins et la sécurité des patients.
Les conséquences sur la qualité des soins et la sécurité des patients
La fermeture de lits et le manque de personnel ont des répercussions directes sur la qualité des soins. Les délais d’attente pour les consultations s’allongent, les patients sont parfois orientés vers des structures non adaptées, et le personnel en place est soumis à une pression accrue. Cette situation engendre une souffrance tant pour les soignants que pour les patients, remettant en question l’efficacité du système de santé mental local.
Les revendications des soignants : embauches et réouverture des lits
La section tourangelle du Parti Communiste a rejoint la mobilisation en réclamant des embauches, des augmentations de salaires et des moyens tels que la réouverture des lits fermés. Ces demandes visent à restaurer des conditions de travail décentes pour le personnel et à garantir une prise en charge de qualité pour les patients. Les soignants appellent à une révision des priorités budgétaires pour la santé mentale.
La position de la direction du CHU de Tours
De son côté, la direction du CHU de Tours a annoncé le maintien de deux infirmières la nuit en psychiatrie après l’inauguration du Nouvel Hôpital Psychiatrique début 2026, alors que le projet initial prévoyait un duo infirmière/aide-soignante. Bien que cette avancée soit saluée, elle est jugée insuffisante pour apaiser la colère du personnel soignant, qui estime que des mesures plus ambitieuses sont nécessaires pour répondre aux besoins croissants en santé mentale.
Les défis de l’attractivité de la psychiatrie en France
La situation à Tours s’inscrit dans un contexte national préoccupant. En 2025, 15 % des postes en psychiatrie restent vacants malgré les efforts pour attirer de nouveaux professionnels. Cette pénurie de personnel contribue à la surcharge des services existants et à la dégradation des conditions de travail. Des initiatives sont en cours pour améliorer l’attractivité de la spécialité, mais les résultats restent à long terme.
Les perspectives d’avenir pour la psychiatrie à Tours
Face à ces défis, le CHU de Tours envisage des transformations pour moderniser ses services de psychiatrie. Le projet du nouvel hôpital psychiatrique, dont l’ouverture est prévue fin 2025, prévoit le regroupement des lits d’hospitalisation des quatre secteurs de psychiatrie adultes sur un site unique et nouveau. Cette initiative vise à améliorer l’efficacité des soins et à répondre aux besoins croissants en santé mentale. Cependant, la réussite de ce projet dépendra de la capacité à attirer et à retenir un personnel qualifié, ainsi que de l’allocation de ressources suffisantes pour assurer une prise en charge de qualité.
- Mobilisation des soignants : Cortège silencieux pour dénoncer la situation de la psychiatrie publique à Tours.
- Suppression de lits et postes : 84 lits, 57 postes d’infirmiers et 15 postes d’aides-soignantes menacés.
- Qualité des soins en question : Délais d’attente prolongés et conditions de travail dégradées pour le personnel.
- Revendiations des soignants : Embauches, augmentations de salaires et réouverture des lits fermés.
- Position de la direction : Maintien de deux infirmières la nuit en psychiatrie après l’inauguration du Nouvel Hôpital Psychiatrique.
- Pénurie de personnel en psychiatrie : 15 % des postes vacants malgré les efforts pour attirer de nouveaux professionnels.
- Perspectives d’avenir : Projet de nouvel hôpital psychiatrique pour regrouper les services sur un site unique.
Un avenir incertain pour la psychiatrie publique à Tours
La situation actuelle de la psychiatrie publique à Tours soulève des interrogations sur l’avenir des soins en santé mentale dans la région. Les défis liés à la suppression de lits, au manque de personnel et à l’attractivité de la spécialité nécessitent une réflexion approfondie et des actions concrètes pour garantir une prise en charge de qualité pour tous les patients. Les soignants, les patients et les citoyens attendent des solutions adaptées pour préserver et renforcer le système de santé mentale local.
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